Espagne

Du côté de chez Ernesto…

L'Espagne. Je n'y ai jamais mis les pieds, mais elle coule en moi. Je le sais quand j'entends une chanson aux accents catalans. Quand le chorizo me mord la langue. Parfois, un mot réveille ce truc lové en moi depuis toujours, cette chaleur qui m'envahit quand j'arrive chez Ernesto, au fin fond des Corbières, pas si loin de la frontière. Cette rage qui me prend devant l'injustice, toujours.
Ce rouge, ce noir. C'est moi.



Camarade

« Nous avions fait partie d'une communauté où l’espoir était plus normal que l’indifférence et le scepticisme, où le mot “camarade” signifiait camaraderie et non, comme dans la plupart des pays, connivence pour faire des blagues. Nous avions respiré l’air de l'égalité. … »
George Orwell, Hommage à la Catalogne
C’est cet air d’égalité qui a fait de toi cet homme si fort, Ernesto ?



Sur la plage, yaya Concepción


J'ai retrouvé une photo de Yaya Concepción. Elle devait traîner au fond de la valise de papiers de ma mère depuis toujours. Yaya est sur une plage, elle sourit. Elle est belle. Au dos, quelqu'un a écrit "Juillet, seize ans". C'est tout.
Sur la plage, un trait rouge coupe en deux la photo de ma grand-mère.


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